Dans une ère où le "made in china" est de plus en plus remis en question, pour la première fois, des créations de vêtements voient le jour derrière les barreaux d'une prison.
L'origine de cet évènement remonte à l'année 2008, lorsque Raquel Guimares vient d'être diplomée de l'École des Beaux Arts de Sao Paulo et reçoit les honneurs de l'Association brésilienne de l'industrie du textile. Ses créations provoquent un succès surprenant et surtout imprévu. Face à une explosion de commandes, la jeune designer ne parvient pas à assurer la production car elle ne trouve pas de main d'oeuvre efficace et suffisante. Un ami lui suggère donc l'idée du siècle: pourquoi ne pas produire dans une prison par des prisonniers? La collaboration entre la marque Doisélles et la prison d'Arisvaldo de Campos Pires (au nord de Rio de Janeiro) fonctionne à merveille car elle est gagnante pour chacun des partis. En travaillant avec des prisonniers, les avantages ne sont pas négligeables: pas de tracas syndical, aucun absentéisme ni retard, et une grande économie sur la masse salariale. Du côté des prisonniers, le deal est assez simple: 3 jours à crocheter de la laine leur garantie un revenu d'argent et une remise de peine d'un jour. De plus l'expérience constitue en elle-même une promesse de réinsertion, en acquiérant un certain savoir-faire.
Aujourd'hui, Doisélles compte 18 prisonniers à son actif et 35 en période de défilé. Raquel Guimares travaille en étroite collaboration avec ses employés et les consulte souvent pour connaître leurs avis ou recommandations sur les créations. Plusieurs de ces anciens prisonniers ont même reçu une offre de reconversion chez l'entreprise brésilienne.












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